Autour du petit village d&rsquo;Amalfi, l&rsquo;Italie joue les sauvageonnes. Elle se dresse en muraille face &agrave; la M&eacute;diterran&eacute;e. Quelques bourgs encaiss&eacute;s, des chemins qui tourbillonnent sur les pentes raides, des chapelles dont les cloches volent entre ciel et mer... Dans ce d&eacute;cor tourment&eacute; se cache une perle, l&rsquo;h&ocirc;tel Borgo Santandrea.

Heureuse Amalfi. Des si&egrave;cles durant, g&eacute;ographie oblige, ses visiteurs &eacute;taient tous gens de mer, matelots, soldats, aventuriers, n&eacute;gociants... C&ocirc;t&eacute; terre, c&rsquo;&eacute;tait cadenass&eacute;, la montagne abrupte n&rsquo;avait de cl&eacute;mence qu&rsquo;envers les mules, les biquettes et les mollets vaillants. La route s&rsquo;est faufil&eacute;e jusqu&rsquo;ici au XIX&egrave;me si&egrave;cle. Raide, virevoltante, si &eacute;troite qu&rsquo;encore aujourd&rsquo;hui, la circulation y est r&eacute;guli&egrave;rement altern&eacute;e. La beaut&eacute; du cadre a imm&eacute;diatement assur&eacute; le succ&egrave;s touristique de la c&ocirc;te amalfitaine, d&eacute;sormais int&eacute;gr&eacute;e au Patrimoine mondial par l&rsquo;Unesco, c&rsquo;est dire.

Le bonheur du s&eacute;jour &agrave; l&rsquo;h&ocirc;tel

A deux pas du village, sur l&rsquo;&agrave;-pic de la falaise, les architectes se sont soumis aux lois du sol pour arrimer dix niveaux de pur raffinement, le Borgo Santandrea. Dos contre la roche et devant, spectacle grand large sur les scintillements de la M&eacute;diterran&eacute;e. Sublime.
Toutefois, la belle ouvrage ne suffit pas pour accrocher 5-&eacute;toiles au fronton. Le savoir-faire devait convier l&rsquo;&eacute;motion, marier standing,charme et inspiration. Maurizio Orlacchio, &agrave; la fois propri&eacute;taire et directeur du Borgo Santandrea traduit l&rsquo;&eacute;quation&nbsp;: &laquo;&nbsp;Des h&ocirc;tels de luxe, on en trouve partout. Chacun pense tenir la recette de l&rsquo;inoubliable. Ici, nous ajoutons l&rsquo;amour de notre r&eacute;gion, son histoire, ses talents, le battement de notre c&oelig;ur&nbsp;&raquo;. Tano, son alter-ego, son ami d&rsquo;enfance, son fr&eacute;rot de toujours (les deux quadras sont originaires de l&rsquo;&icirc;le voisine <a href="https://www.lofficiel.com/fashion-week/geneve-elkann-interview-max-mara-collection-resort-2022" target="_blank" rel="noopener">d&rsquo;Ischia</a>), compl&egrave;te&nbsp;: &laquo;&nbsp;Notre maison invente une ode au chic et &agrave; la beaut&eacute;de la M&eacute;diterran&eacute;e, nous lui confions le bonheur du s&eacute;jour &agrave; l&rsquo;h&ocirc;tel &raquo;. Le Borgo Santandrea se veut inspir&eacute; par son pays, riche de ses talents comme de ses harmonies. Oui, c&rsquo;est sacr&eacute;ment r&eacute;ussi.

Sir&egrave;ne sur plage priv&eacute;e

Aux pieds de la paroi, la mer clapote gentiment. Elle d&eacute;pose ses napperons d&rsquo;&eacute;cume sur la plage de galets gris. On conna&icirc;t plus spacieux, mais dans la r&eacute;gion, offrir un arrondi assez vaste pour planter une vingtaine de parasols blancs rel&egrave;ve de l&rsquo;incomparable agr&eacute;ment. Aucun acc&egrave;s ext&eacute;rieur n&rsquo;&eacute;tant envisageable, sauf aux as de l&rsquo;escalade ou du parapente, les instagrameuses peuvent sans mentir se poster en &laquo;&nbsp;sir&egrave;ne sur sa plage priv&eacute;e&nbsp;&raquo;.

Piaggio, Abarth ou Portofino M

Soixante-dix-neuf m&egrave;tres au-dessus, final d'une&nbsp;impeccable verticale, voici l&rsquo;entr&eacute;e de l&rsquo;h&ocirc;tel, nez sur la route de corniche. Bonne nouvelle, la circulation, aussi intense que lente, ne g&acirc;che jamais cette carte postale d&rsquo;Italie. Savourer cheveux au vent, Piaggio, Abarth ou Portofino M, vivement recommand&eacute;s. 
Entre vaguelettes et macadam, 30 chambres et 19 suites avec balcons et terrasses ont &eacute;t&eacute; plaqu&eacute;es sur la montagne, ainsi que trois restaurants dont un de joyeuse gastronomie italienne (un macaron Michelin), une piscine, un Spa, une cave &agrave; vins, une salle de sport, des alc&ocirc;ves pour doux secrets&hellip; Le chantier de folie a dur&eacute; deux ans et co&ucirc;t&eacute; 150 millions d&rsquo;euros. Trois par habitation, respect. Une arm&eacute;e d&rsquo;&acirc;nes de b&acirc;t secondait les tailleurs de rocs, les b&eacute;tonneurs et autres pl&acirc;triers en descendant charges et machines, remontant aussit&ocirc;t d&eacute;chets et gravats.

Chaque regard, son enchantement

Cette architecture bluffante m&eacute;ritait un d&eacute;cor de m&ecirc;me audace. Il joue le bleu et le blanc, sem&eacute; de tr&eacute;sors artisanaux uniques, des mosa&iuml;ques &agrave; l&rsquo;ancienne au mobilier sign&eacute; en passant par les luminaires, les sculptures ou les tableaux, les objets chin&eacute;s comme les livres anciens illustrant les bravoures m&eacute;diterran&eacute;ennes. Chaque regard, sa r&eacute;compense, son enchantement. 
Les chambres et suites ne d&eacute;m&eacute;ritent pas. Leur &eacute;l&eacute;gance na&icirc;t du carrelage blanc-bleu, des produits <a href="https://www.lofficiel.com/beaute/arancia-la-spugnatura-tout-l-art-du-parfum-dans-un-ecrin-selon-acqua-di-parma" target="_blank" rel="noopener">Aqua di Parma</a>, de la literie XXL, des photos d&rsquo;art. Ajoutons les terrasses, &oelig;uvresrendues vivantes par les &eacute;clats de mer ou de soleil, le voilier qui cingle et le cargo qui glisse sur la ligne d&rsquo;horizon.

Capri, devant

Ce tempo du l&acirc;cher-prise n&rsquo;incite gu&egrave;re &agrave;quitter le cocon. Pourtant, le voisinage justifie quelques &eacute;vasions. La premi&egrave;re&nbsp;: filer &agrave; <a href="https://www.lofficiel.com/industry-trends/jacquemus-defile-villa-malaparte-capri-italie" target="_blank" rel="noopener">Capri</a>. Il faut 45 minutes de ferry depuis les pontons d&rsquo;Amalfi pour rejoindre l&rsquo;&icirc;le qui fit r&ecirc;ver Godard, Sofia, Barr et m&ecirc;me Herv&eacute; Vilard. Le mythe tient bon malgr&eacute; l&rsquo;audace des fashionistas &eacute;cumant les boutiques de luxe. La beaut&eacute; des criques et des jardins reste intacte, tout comme le plaisir d&rsquo;une gelato cr&eacute;meuse ou d&rsquo;un spritz glac&eacute; qui accompagnent si bien l&rsquo;insouciance des vacances.

Portail fondu &agrave; Constantinople

Avant, apr&egrave;s, pause &agrave; Amalfi. Le village recroquevill&eacute; au fond de sa vall&eacute;e garde le charme de ruelles jamais bien droites gliss&eacute;es sous les balcons &agrave; papotages et les trattorias inoubliables (huile d&rsquo;olive, poissons, charcuteries, fromages&hellip;). Ran&ccedil;on de cette magie, il y a foule aussi devant les enseignesde restauration express et les &eacute;tals de bimbeloterie indignes de l&rsquo;Italie. Heureusement, la cath&eacute;drale Saint-Andr&eacute; tient bon. Depuis le XI&egrave;me si&egrave;cle, elle porte lagloire d&rsquo;une cit&eacute; dont les marins et les marchands r&eacute;gn&egrave;rent sur la M&eacute;diterran&eacute;e. Les soixante marches &agrave; grimper avant d&rsquo;en franchir le portail en bronze jadis fondu &agrave; Constantinople, infligent un purgatoire auquelrenoncent crocs et tongs. Tant mieux. L&rsquo;Italie, la vraie, prend sa revanche chaque dimanche. Les quatre offices font nef comble.

La c&ocirc;te au Patrimoine mondial

Reste &agrave; explorer l&rsquo;arri&egrave;re-pays. Derri&egrave;re le Borgo Santandrea, la grimpette devient raide. Au fil des pentes, les habitants de ce r&eacute;duitmontagnard ont eu le g&eacute;nie des cultures en terrasse. Figuiers, cypr&egrave;s, vigne, oliviers, pins, citronniers, orangers, palmiers&hellip; enchantent des paliers miniatures que caressent la brise marine et les baisers du soleil. Les courageux randonnent &agrave; travers le maquis en surplomb de M&eacute;diterran&eacute;e. La c&ocirc;te amalfitaine d&eacute;ploie alors ses merveilles. Bravo l&rsquo;Unesco.
Le bien nomm&eacute; Chemin des Dieux dessine uneboucle d&rsquo;une dizaine de kilom&egrave;tres depuis le village de Bomerano. Compter trois bonnes heures &agrave; voler au-dessus des cr&ecirc;tes broussailleuses. Dans un sillon de la montagnese cache un troupeau de ch&egrave;vres, on les entend, une ferme oubli&eacute;e se fond dans la rocaille, une chapelle invisible carillonne la sexte, les notes dansent avec les p&eacute;trels et les fr&eacute;gates, le ciel semble si lumineux&hellip; En rejoignant le Borgo Santandrea, on fredonnera la balade des jours heureux.

<a href="http://www.borgosantandrea.it/" target="_blank" rel="noopener">borgosantandrea.it</a> 
T&eacute;l.&nbsp;: 00 39 089 831&nbsp;148

Borgo Santandrea, bijou amalfitain

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